Par Jean-François Touzé, Président des Nouveaux Républicains

En placant son discours de Villepinte sous le signe de l'exigence et du volontarisme pour l'Europe, Nicolas Sarkozy a élevé le débat présidentiel au niveau des enjeux essentiels don pensaient l'éloigner ceux de se adversaires qui font de la médipcrité des polémiques,de la mauvaise foi permanente, de l'absurdité de leurs solutions et de la petitesse des projets, l'alpha et l'oméga de leurs campagnes.

Loin des outrances isolationnistes comme des excès fédéralistes, l' Europe politique que veut construire Nicolas Sarkozy c'est celle de la puissance. Une Europe capable de protéger les citoyens des nations qui la compose face aux flux migratoires et aux concurrences déloyales d'un commerce mondialisé qu'il ne s'agit pas de nier mais de régulariser. Mais aussi une Europe de l'ambition et de l'affirmation de ses valeurs au sein d'un monde occidental  que seule notre volonté continentale sera à même de renforcer dans le respect absolu du lien atlantique.

Cette volonté politique d'une Europe forte est aussi, et sans doute avant tout une volonté pour la France. C'est en prenant l'initiative que Nicolas Sarkozy a entrainé nos partenaires, ces derniers mois, dans la résolution de la crise de la zone euro. C' est avec ce même élan que la France peut et doit conduire l'Union à renforcer sa politique de sécurité et de contrôle de ses frontières, comme elle peut et doit le faire face au dumping social et au  pratiques commerciales agressives des nouvelles puissances économiques planétaires.

En choisissant ainsi de mettre l'Europe au pied du mur et face à ses responsabilités, Nicolas Sarkozy s'inscrit dans la lignée du général De Gaulle, pratiquant avec habileté la politique de la chaise vide en 1967, pourt aboutir au compromis de Luxembourg, conforme aux intérêts de la France.

Les années qui viennent seront des années difficiles. Mais de cette difficulté même naîtra, si nous en en donnons les moyens, l'Europe de la volonté dont la France ne peut être que le moteur principal. Une France qui, adossée à son passé, consciente de ses responsabilités mondiales, assumant son destin mystérieux au delà des mutations qu'impose ce début de  troisième millénaire, accomplira ainsi, sous son drapeau bleu blanc rouge, sa mission historique parmi les hommes

C'est aussi celà que nous avons entendu dimanche à Villepinte. 

Notre ami Jean-Yves Léandri, vice Président des Nouveaux Républicains intervenait vendredi 24 février lors d'un colloque organisé par Hervé Marie Morelle., candidat de l'UMP aux élections législatives de juin prochain à Lille. Nous publions ici un résumé de son intervention.

• Laisser croire que l’on pourra « renvoyer chez eux » les populations d’origine immigrée non européenne est, au mieux une utopie,  mais surtout un mensonge grossier. La seule solution qui permettrait de préserver la cohésion nationale réside dans l’assimilation de ces populations et notamment des jeunes.

• L’égalité des chances constitue dès lors un atout pour ces jeunes dont on peut espérer qu’ils recèlent du potentiel. Si l’on veut vraiment aider les jeunes des milieux « défavorisés », c’est dès le collège qu’il convient d’agir, afin d’éviter plus tard ce que les spécialistes appellent le « décrochage » qui survient avant le baccalauréat.

• Mettre les priorités sur l’éducation constitue la clef d’un système où tout est interdépendant : acquisition des connaissances, sécurité, emploi, solidarité.

• Une minorité agissante, qui se dit élite, prône depuis 1981 le traitement global des banlieues à coup de milliards qui s’évaporent à travers des associations incontrôlées et un enchevêtrement administratif complexe. Cette recette ruineuse a toujours échoué, tout comme la politique « des grands frères », mise en place par les socialistes, qui a généré ces phénomènes de bandes qui sévissent aujourd’hui.

• Et si l’on abandonnait ce catéchisme de technocrate pour le remplacer par un nouveau « logiciel banlieue », plus adapté à l’entité individuelle de chaque garçon et de chaque fille ?

• Si enfin l’on pensait « pour lui, pour elle » au lieu de penser « zone ou cité » ?

• Si l’on commençait par le commencement, c'est-à-dire apprendre aux jeunes enfants des banlieues à savoir lire, écrire et compter ?  

Un premier pas a été réalisé par le gouvernement qui a mis en chantier le projet de mobiliser les enseignants sur le soutien individuel des écoliers en difficulté.

 Mais ceci n’est qu’un début. Il faut instaurer l’autonomie des établissements scolaires afin de leur permettre de faire du « sur mesure » adapté à la problématique locale.

Une gestion de l’établissement scolaire par une communauté éducative (chef d’établissement + corps professoral + parents d’élèves) définirait des règles de fonctionnement basées sur l’autorité, l’exemplarité et le respect ; mais proposerait également une aide aux parents, afin d’assurer le relai avec l’école et établirait un lien avec les entreprises locales pour que les enfants se familiarisent avec le monde du travail

Cette liberté accordée aux établissements scolaires ne pourrait que développer l’esprit de responsabilité de chacun des acteurs, permettre d’adapter les méthodes pédagogiques selon le niveau des élèves, donnerait une plus large liberté pédagogique aux professeurs. Aussi, pourrait-on poursuivre la revalorisation salariale des enseignants initiée par l’actuel gouvernement (ce qui a été possible en ne remplaçant qu’un enseignant sur deux partis en retraite).

• Aujourd’hui, l’autonomie des universités mise en place par Nicolas Sarkozy, commence à produire ses premiers résultats, les internats d’excellence qu’il a initiés accueillent 20.000 bénéficiaires, les places en apprentissage ont été doublées et portées à 13.000.

• Le plan « Espoir – Banlieue », décrié à tort par les socialistes qui devraient pourtant faire preuve d’humilité tant ils ont échoué sur le sujet, a permis d’initier de nombreux recrutements de jeunes de cités grâce aux baisses de charges accordées en contre partie aux entreprises. L’Agence Nationale de Rénovation Urbaine, mise en place par le gouvernement Fillon, a entrepris la rénovation des plusieurs banlieues (habitat, équipements, espaces verts, …). A Lille, par exemple, le chantier de rénovation des quartiers de Lille-Sud est très avancé. Le PS local a le culot de s’arroger la paternité de ce projet, alors que ni les plans, ni les fonds ne proviennent des services de Madame Aubry !

Fort de ces bons résultats, le candidat Nicolas Sarkozy doit proposer d’aller plus loin : l’école primaire et secondaire doit constituer le fer de lance de la politique de cohésion nationale.

L’école de la république a pour vocation de transmettre le Savoir, dénominateur commun de l’équité sociale.

Mais il ne peut exister d’équité sociale que par le Travail, lui-même dépendant de la prospérité économique.

C’est pour garantir cette prospérité économique qu’il était indispensable de baisser les charges sociales des entreprises, afin de rendre le coût du travail à nouveau compétitif.